Quand vos objectifs professionnels prennent un nouveau tournant au Canada

La recherche d’un emploi au Canada n’est pas toujours parfaite pour les nouveaux arrivants. Les débuts peuvent être difficiles, et c’est là que l’élaboration de votre stratégie de recherche d’emploi unique est absolument importante. Construire la stratégie tout seul peut devenir difficile et frustrant. Il est important de faire appel à des professionnels qui sont là pour vous aider avant et après votre arrivée au Canada. Nos conseillers SOPA et nos animateurs de cours peuvent vous soutenir, alors que vous êtes encore à l’extérieur du Canada. Nous travaillerons avec vous pour vous aider à comprendre le marché du travail canadien, vous aider à rédiger votre CV et votre lettre de motivation, et vous aider à apprendre comment utiliser stratégiquement votre expérience dans votre recherche d’emploi au Canada. En travaillant avec des professionnels et en suivant les étapes qu’ils suggèrent, vous vous rapprocherez du travail que vous aimerez faire.

Nous partageons l’histoire d’Amani Kattan. Elle est un avocat expérimenté de Jordanie. Son rêve canadien et ses objectifs professionnels n’ont pas exactement tourné comme elle l’avait prévu, mais elle fait tout ce qu’il faut pour construire un nouveau rêve, se fixer de nouveaux objectifs et elle est heureuse de ce nouveau tournant. Lisez la suite pour découvrir son histoire canadienne.

  1. Bonjour Amani, merci beaucoup de nous avoir permis de partager votre histoire. Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ?

Je suis un professionnel formé à l’international, avec 20 ans d’expérience. J’étais un avocat agréé en Jordanie pendant les 17 dernières années. Je suis également traductrice professionnelle avec 16 ans d’expérience et experte en assurance qualité, correction d’épreuves et édition avec 7 ans d’expérience. Ces dernières années, je me suis également lancé dans le domaine du conseil fiscal. J’ai pu mettre à profit ma formation juridique dans mes activités de gestion, de fiscalité, d’assurance qualité et de traduction.

  1. Comment avez-vous appris l’existence de SOPA ?

J’ai découvert la SOPA alors que j’étais encore dans ma procédure d’immigration. Je me suis renseigné sur les programmes de pré-arrivée et j’ai décidé de rejoindre le programme SOPA.

  1. Pouvez-vous nous parler de votre recherche d’emploi ?

Je voulais avoir une idée du marché du travail au Canada et j’ai donc commencé à chercher un emploi avant de venir à Winnipeg. Une fois que j’ai été approuvé par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), je suis devenu admissible aux services de la SOPA. Je me suis inscrite au programme SOPA et après ma session d’accueil, j’ai été orientée vers une session avec une conseillère en emploi de SOPA, Mme Samar Seoudi. Elle m’a aidé à me renseigner sur le marché du travail, à rédiger mon CV et ma lettre de motivation, et à identifier les emplois potentiels auxquels je pouvais postuler.

J’ai postulé pour mon emploi actuel après mon arrivée à Winnipeg. Il m’a fallu deux mois pour trouver un emploi.

  1. Travaillez-vous dans le même domaine ?

Je ne travaille pas dans le même domaine que dans mon pays d’origine. Je suis confronté à cette difficulté ici à Winnipeg, car j’étais un avocat agréé en Jordanie. J’ai eu une riche expérience dans un poste de direction dans le domaine du droit, de la traduction, de la correction, de la révision et du contrôle de la qualité dans les entreprises. Lorsque j’ai commencé à chercher des emplois ici, on m’a conseillé de postuler à des offres d’emploi d’assistant juridique, jusqu’à ce que je reçoive ma licence du Comité national d’accréditation. Pourtant, lorsque j’ai postulé à des offres d’emploi d’assistant juridique, on m’a dit que j’étais surqualifié. De plus, je ne peux pas postuler à un poste de direction car je n’ai pas d’expérience similaire à celle du Canada. Bien sûr, la situation actuelle avec la pandémie a ajouté une difficulté supplémentaire pour trouver un emploi ou des possibilités de bénévolat. J’ai donc dû postuler pour un emploi de débutant.

  1. Quelles stratégies avez-vous utilisées pour trouver un emploi dans votre domaine ?

J’ai cherché des emplois, travaillé sur mon CV et ma lettre de motivation avec l’aide de mon conseiller en emploi. J’ai utilisé le petit réseau de personnes que je connaissais pour me recommander à des employeurs potentiels. J’ai essayé de contacter les entreprises moi-même.

  1. Quels ont été les défis auxquels vous avez été confronté dans votre recherche d’emploi et comment les avez-vous relevés ?

Lorsque je suis arrivée à Winnipeg, j’ai découvert que, même si j’avais une riche expérience en tant que gestionnaire dans les domaines du droit, de la traduction, de la correction d’épreuves, de l’édition et du contrôle de la qualité dans les entreprises, puisque je ne suis pas encore titulaire d’une licence, je ne pouvais postuler qu’à des postes d’assistant juridique. Cela ne me dérangeait pas, car j’avais encore besoin d’apprendre les lois canadiennes. J’ai postulé pour des emplois d’assistant juridique, mais j’ai reçu peu de réponses. Ceux qui ont répondu à mes demandes d’emploi pensaient que j’étais surqualifiée. J’ai été surpris car je pensais qu’il s’agissait d’une voie normale pour établir une carrière au Canada. Je sentais que j’avais besoin d’une chance ! J’ai essayé de contacter des cabinets d’avocats par téléphone pour me porter volontaire, mais en raison du nombre limité d’employés autorisés pendant la pandémie, il n’y avait pas d’opportunités disponibles.

J’ai commencé à réfléchir à d’autres carrières potentielles que je pourrais entamer dès maintenant, puisqu’il me faudra au moins 5 ans pour obtenir une licence en droit. Ma conseillère en emploi de la SOPA, Mme Samar Seoudi, m’a conseillé de m’inscrire à un diplôme de traducteur international agréé (Certified International Translator Post Graduate Diploma) avec TESOL. J’ai pensé que c’était une excellente idée, car j’avais déjà une riche expérience de la traduction. Le cours était autoguidé, ce qui était très pratique pour moi, car je pouvais jongler entre mes responsabilités et ma famille. J’ai donc postulé et je suis actuellement en train de suivre le diplôme de traducteur de troisième cycle.

Ce que j’ai appris grâce à cette expérience, c’est qu’il est important de ne pas se concentrer sur la profession principale. Dans mon cas, la poursuite d’une carrière en droit est un projet à long terme, j’avais donc besoin de penser à quelque chose que je pouvais faire maintenant. J’avais besoin de commencer à travailler afin de pouvoir construire une vie convenable pour ma famille et moi-même. J’ai vraiment aimé l’idée de devenir traductrice agréée au Canada et je suis heureuse de ma décision.

Entre-temps, en avril 2020, j’ai commencé à travailler en tant que représentant du service clientèle. Ce n’est pas l’emploi idéal et il ne correspond pas au niveau d’expérience que j’ai, mais c’est une chance d’acquérir l’expérience canadienne. Je pense donc qu’avec mon expérience canadienne en tant que représentante du service clientèle et mon diplôme de traduction, je serai en meilleure position pour trouver un emploi à l’avenir.

Ma formation en droit apporte une valeur ajoutée à mon cours de traduction, car j’ai pu me concentrer sur la traduction de documents juridiques et je suis déjà très douée dans ce domaine ! L’expérience de l’assurance qualité et de la correction d’épreuves a été utile, car il est nécessaire d’avoir un œil attentif pendant la traduction pour obtenir un travail final précis.

Dans l’ensemble, maintenant après un an au Canada, je suis satisfait de mes choix et des conseils de mon conseiller en emploi de la SOPA. Mme Samar Seoudi a compris mes besoins et m’a conseillé en fonction de mes compétences et de mon expérience. J’ai bon espoir que les choses s’amélioreront et qu’après avoir suivi ce cours pour devenir traductrice agréée, je pourrai commencer une carrière que j’aime et qui me plaît.

  1. Avez-vous des conseils à donner aux autres nouveaux arrivants pour trouver un emploi au Canada ?
  • Les nouveaux arrivants doivent déterminer un domaine de travail qu’ils veulent et peuvent exercer au Canada. Il s’agit d’une étape importante, qui leur permet de concentrer leurs efforts sur le secteur/emploi qu’ils souhaitent.
  • Ils ne doivent pas se concentrer uniquement sur leur profession principale ; ils doivent penser à toutes les compétences et expériences qu’ils possèdent.
  • Ils doivent faire preuve de patience, car il peut s’écouler un certain temps avant qu’ils ne trouvent un emploi qui leur convienne.
  • Ils doivent prendre conseil auprès de leur conseiller SOPA car ils sont là pour les aider.

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Settlement Online Pre-Arrival (SOPA) est un programme financé par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) qui offre des services gratuits avant l’arrivée pour la préparation à l’emploi, la réussite et la rétention.
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Cette histoire a été préparée par Samar Seoudi, conseiller en emploi de SOPA Saskatchewan.

Edits par Albina Ziatdinova, Online Community & Social Media Monitor, SOPA